Dorothée Marco, de l’aéronautique à la céramique

Dorothée Marco est une jeune reconvertie dans le monde de la céramique, après un premier parcours dans les ressources humaines et dans l’aéronautique en tant qu’ingénieure qualité. Je l’ai découverte grâce à son compte sur Instagram: @ambrejeanne_poterie, où elle montre ses créations gaies, chaleureuses et colorées, une vaisselle souvent réalisée en grès blanc et pyrité. Chaque pièce est unique et bien sûr réalisée à la main. Sur Instagram, elle propose également parfois un live pour expliquer à sa communauté son parcours et ses techniques de travail dans son atelier situé à Toulouse. Dorothée travaille le grès « pour le côté intemporel », et la porcelaine « pour la douceur, la féminité et la pureté ».

Interview – mai 2022

Ton nouveau métier de céramiste est une reconversion: choisir un métier manuel, c’était une évidence ?

Oui, je suis manuelle depuis toujours ! Je tiens ça de ma grand-mère: j’ai toujours fait de la couture, de la cuisine, de la poterie, depuis petite.

Est-ce que nos mains ont un avenir dans nos sociétés ?

J’en suis persuadée, il y aura toujours des métiers manuels. Sans nos mains on serait vraiment très mal ! Ne seraient-ce que les chirurgiens, évidemment; nos mains sont indispensables et l’ont toujours été.

Qu’est-ce que tu aimerais dire à tes mains ?

J’aimerais leur dire que je les aime et les chéris. Je pense souvent à elles, si je ne les avais pas ce serait vraiment compliqué: je fais tout avec mes mains du matin au soir. J’essaie de les chérir et d’ailleurs cette année elles ont eu quelques soucis de peau, ça n’a pas été facile pour moi.

Enfant, j’adorais passer mes après-midi au magasin de Beaux-Arts

Tu as des souvenirs de mains ou de gestes dans ta famille, enfant ?

Carrément, oui ! Ma grand-mère me cousait mes vêtements quand j’étais petite et me montrait sa couture. Elle faisait également de la peinture, de la céramique; j’ai donc souvent observé ses mains en plein travail. Curieusement, ça a sauté une génération: ma mère n’est pas du tout manuelle, elle se demande comment je fais pour l’être à ce point ! Enfant, j’adorais passer mes après-midi au magasin de Beaux-Arts à côté de la maison, j’y achetais plein de petites choses pour trouver de quoi créer.

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